Une belle conclusion pour le projet Meckhé Ovins/Poules
Zebunet et son partenaire terrain l’UGPM sont fiers d’annoncer la clôture du Projet Meckhé Ovins / Poules.
Cette première phase de collaboration a permis à 20 femmes des villages de Nguer et Ngass (agglomération de Méckhé) d’acquérir 3 moutons et 5 poules pour l’élevage. Ces femmes ont été aussi accompagnées par un animateur de l’UGPM dans le cadre de la mise œuvre des activités.
En Septembre 2024, après réception du rapport final et retours du partenaire, les résultats sont particulièrement bons.
Au niveau de l’élevage de moutons
En moyenne, les participantes disposent d’un cheptel restant de 4 animaux, seules deux participantes disposent d’un cheptel inférieur au cheptel de départ.
Les participantes ont eu une moyenne de 6 naissances pendant le projet pour 2 pertes d’agneaux ( Dans ce projet, une perte d’agneau est comptabilisée comme une tête morte avant d’avoir pu grandir suffisamment pour être soit vendue soit consommée par le ménage). Cette mortalité d’1/3 provient essentiellement des naissances survenues en période de soudure avec une alimentation moins abondante. Cela entraîne un risque plus élevé de décès de l’animal qui ne dispose pas d’une alimentation de qualité et suffisante de la part de sa mère.
Les participantes ont pu obtenir, sur 2 ans de projet, des bénéfices d’une moyenne de 200 000 FCFA.
Au niveau de l’élevage de poules
En moyenne, les participantes disposent d’un cheptel restant de 7 poules, légèrement supérieur au cheptel de départ.
Les participantes ont eu une moyenne de 149 éclosions pour 102 pertes ce qui constitue une proportion de perte importante de 2/3 des naissances. Les participantes attribuent principalement ces pertes aux maladies.
Les participantes ont pu obtenir des bénéfices issus des ventes de poulets/œufs d’une moyenne de 64 000 FCFA.
Promesse tenue pour cette première phase
Globalement le projet est donc une réussite car les participantes ont réussi à conserver voire augmenter leur cheptel initial. Le prêt remboursé, il s’agit donc d’une capitalisation et d’une source de revenus pérenne. Ce point peut sembler évident mais il doit être mis en avant dans des projets de la sorte.
Deuxièmement, les éleveurs, avec les deux activités réunies, ont en moyen réussi à dégager 264 000 FCFA supplémentaires sur 2 ans.
Troisièmement, il faut aussi comptabiliser l’amélioration de l’alimentation permise par les des animaux et leurs produits (œufs, lait, viande).
Un point plus difficile à quantifier, mais tout autant important, est l’amélioration de la place de ces femmes dans leur ménage et dans leur entourage. Les retours de notre partenaire sont unanimes vis-à-vis de la situation de ces femmes à la suite du projet comparée à l’avant-projet et aux femmes n’ayant pas pu bénéficier de l’appui du projet. Le fait de développer une activité autonome du mari ,« chef » de famille, en participant aux dépenses du ménage, est essentiel pour l’empowerment de la femme sénégalaise en milieu rural.
A la vue de ces résultats, nous étudions déjà la suite de la collaboration avec l’UGPM.
Zebunet remercie chaleureusement tous ses soutiens, sans qui ces belles réussites ne pourraient être possibles.
Pour plus d’information, rendez-vous sur la fiche projet.
Découvrez le témoignage d’une bénéficiaire du projet – Mme Boussa Ndiaye :
« Avant le projet, je m’occupais de 6 ovins qui ne m’appartenaient pas. Je gardais alors une portée sur trois même si c’est moi qui prenais tout l’entretien des animaux en charge (nourriture, eau, médicaments).
Avec le projet, j’ai maintenant 7 moutons. Les ventes me permettent de progressivement améliorer la race avec l’achat de Ladoum(race locale sénégalaise prestigieuse) pour faire des croisements avec la race locale.
Le projet m’a permis de faire des économies au niveau de l’achat de lait. Nous avons pu aussi utiliser un mouton pour le baptême de mon fils ce qui me permet de réduire les dépenses liées aux cérémonies dans ma famille. Avec mes moutons de race améliorée, les autres membres de ma famille sont demandeurs pour faire des croisements, ce qui améliore mon statut.
La valorisation de la fumure organique permet une fertilisation de mes terres et une gestion durable de la ressource. Depuis l’intégration agriculture élevage, une augmentation de la production et la productivité agricole est constatée
Mon pouvoir d’agir et ma notoriété ont augmenté. Je participe à la prise de décision au sein de la famille. En effet, ma participation à la prise en charge des besoins de la famille est plus visible. » »
